PAUPFL

Le calendrier de réexamen communautaire des substances actives de protection des cultures va entrainer, d’ici 2024, le retrait de plusieurs autorisations nationales de mises sur le marché. Ces retraits vont concerner plusieurs substances actives pivots en arboriculture et en cultures légumières, remettant en cause la faisabilité même de ces productions dans une situation des usages phytosanitaires déjà critique et dans un contexte national de recul de l’auto-approvisionnement en fruits et légumes. Face aux enjeux de souveraineté alimentaire et à l’annonce de ces retraits, le projet met en place une démarche coordonnée d’expérimentation ciblant des alternatives ayant des degrés de maturité (TRL) élevés. Il en est attendu l’apport de réponses en termes de moyens alternatifs de protection s’intégrant dans l’itinéraire en production, en raison de leur intérêt au plan technique de la protection sanitaire, leur faisabilité économique et leur moindre impact environnemental. Les expérimentations porteront sur un ensemble d’usages fruits et légumes prioritairement retenus à partir d’une méthodologie s’appuyant sur le dispositif des usages orphelins et partagée avec les professionnels, et partagée avec les professionnels, les scientifiques et les pouvoirs publics.

Le projet consiste à expérimenter différentes solutions alternatives pour la protection phytosanitaire des fruits et légumes dans un contexte de retrait de substances actives, qualifiées de « substances pivots » dans le cadre de la Commission des usages orphelins, dans la mesure où leur disparition menace un grand nombre d’usages liés qui se retrouvent en situation d’impasse en termes de protections des plantes. On entend par substance pivot les substances actives sans lesquelles la culture commerciale ne peut être menée à terme ou entraîne une prise de risque importante en présence d’un bioagresseur.

Les solutions étudiées ne seront également pas considérées comme des solutions se substituant à la disparition des molécules mais comme un apport indispensable à la protection des plantes dans un contexte d’impasse.

Au sein de ce projet national, la SEFRA travaille sur la gestion de la drosophila Suzuki en cerises.

Les résultats du PAUPFL permettront d’apporter de nouvelles solutions opérationnelles pour la filière en cas d’efficacité éprouvée et mesurée, transférables rapidement en production.